genderbender
#0

Bonjour à toutes et à tous,

 

    Je vais vous faire encore une confidence et j’imagine que si sous êtes un minimum honnête vis-à-vis de vous même et pour certain(e)s doté(e)s d’une mémoire suffisamment fidèle, vous vous reconnaîtrez en partie dans ce que je vais écrire.

 

    Quand j’ai commencé à vouloir interagir avec des membres de la communauté BDSM, je m’attendais à croiser des gens sortis d’un film d’horreur (ou d’un hopital psychiatrique) qui baisent comme des lapins dans des clubs underground, sur fond de musique glauque, de coups de fouets, de hurlements et de rires déments… sur ce site, j’ai plutôt cru percevoir des reines courtisées par des dieux, capables de susciter l’extase en un regard, le tout baignant dans une lumière surnaturelle, et l’odeur d’une perversité exquise parfaitement hors de portée du commun des mortels…

    Bien sûr, tout ceci est faux, la réalité est sûrement un mélange de tout ça, je n’en sais rien à vrai dire, car je n’ai pas encore touché ce monde du doigt. Si je comprends bien, des personnes se rencontrent, se disent des choses, se font confiance, puis se livre à diverses pratiques intimes qui ont en commun de se situer en dehors de la norme généralement admise.

 

    Étape 1 : faire des rencontre, faire naître une relation. D’où ma question peut-être idiote : c’est quoi une relation BDSM ? Un couple « normal » au quotidien qui "joue un rôle" dans l’intimité ? Un couple avec une forme particulière de rapport d’autorité l’un envers l’autre à la ville comme dans le lit ? Ou encore un(e) partenaire avec qui on joue de temps en temps, que l’on soit célibataire ou en couple « vanille » ? Mais dans ce dernier cas de figure, comment rester honnête et respectueux vis à vis du partenaire « vanille » régulièrement délaissé ?

 

    Quels sont vos expériences de « relations BDSM » ?

Soyez la première personne à aimer.
Kinky-Kath
#1
Je pense que le BDSM peut être chacune de ses propositions mais pour ma part je fais parti du troisième groupe.
Je m'offre à mon Maitre de façon régulière et planifiée. Tout est très codifié et négocié...
Pour ce qui est de mon conjoint tout est en accord avec lui. Il ne participe à aucune de mes séances mais je lui raconte et réponds volontier à ses questions. Notre rapport à la sexualité est quelque chose de décomplexé et de dissocié de l'amour. Pour beaucoup cette conception est difficile à comprendre. Ce qui a été mon cas très longtemps, mais aujourd'hui le se est pour nous une activité comme une autre, enfin presque.
Pour finir de répondre mes séances BDSM sont pour moi une bulle de lacher-prise sans aucun connotation sentimentale. Mon maitre n'est clairement pas mon amant (Je n'ai pas le souvenir d'avoir échangé avec lui un baiser digne de ce nom) même s'il me fait jouir et se sert de moi pour se vider (selon son expression).
J'espère que cette réponse pourra vous apporter quelque chose.
3 personnes aiment ça.
genderbender
#2
J'espère que cette réponse pourra vous apporter quelque chose.
 
merci pour votre retour d'expérience, c'est toujours enrichissant. j'ai juste un peu de mal à imaginer comment on peut à ce point se laisser aller auprès d'une personne que l'on ne cotoie qu'à l'occasion, mais finalement ça a peut-être un aspect fonctionnel : on sait pourquoi on se voit ! par contre, je ne pense pas être capable de dissocier à ce point le sexuel du sentimental...
Soyez la première personne à aimer.
genderbender
#3
Quant à la question de la sincérité avec le partenaire vanille, je pense que la vérité n'est pas toujours bonne à dire. 
merci Victoire pour ton témoignage !
chaque partenaire à ses zones d'ombre, son jardin secret, je conçois ça parfaitement. Mais là, c'est un sacré truc que tu cherches à lui cacher, d'ailleurs, je ne sais pas si c'est vraiment possible de cacher ça avec succès en fait... après, je te rejoins sur l'idée de la relation BDSM, une connexion forte qui se doit d'aller au-delà du simple aspect sexuel : mais justement, comment faire pour laisser évoluer en pointillé ce type de relation (et encore plus si tu cherches à cacher ça à ton partenaire vanille) ?
Soyez la première personne à aimer.
Silla
#4
Il y a de multiples réponses possibles à votre question. Pour ma part, nous sommes en "couple D/s" (il m'a fallu longtemps pour accepter le mot couple). Il est mon maître, en tout temps, c'est ainsi qu'est structurée notre relation. Une hiérarchie établie. Pas un jeu de rôle. Chacun une place définie. Je me suis donnée à lui, mais il dit régulièrement qu'il est également à moi, d'une autre manière 😉
3 personnes aiment ça.
genderbender
#5
Il y a de multiples réponses possibles à votre question  
 
merci pour votre témoignage ! je me doute bien qu'il y a beaucoup de façon de vivre ce type de relation, d'où la question (même si je sais, j'anticipe ce qu'on pourrait me dire, que je ne peux pas savoir à l'avance ce qui me conviendra avant d'avoir essayé...)
Soyez la première personne à aimer.
Victoire
#6
Pour ma part, je considère cela comme une expérience qui va au-delà du simple jeu de rôle. C’est une relation qui, au fond, est aussi bien sexuelle qu’intellectuelle mais aussi sentimentale. C’est une relation unique, qui nous appartient. C’est cette liberté, cette exclusivité, qui fait sa beauté. Enfin c'est l'idée que je m'en fait. 
Quant à la question de la sincérité avec le partenaire vanille, je pense que la vérité n'est pas toujours bonne à dire. Mon mari est vanille, et je respecte cela ( et puis de toute facon je n'ai pas le choix) . Je n’ai nul désir de le changer, cependant, ma quête personnelle m’amène à rechercher des expériences avec d’autres hommes, en dehors de notre couple. C’est une facette de ma sexualité qui ne concerne que moi. Je ne le delaisse pas pour autant. 
2 personnes aiment ça.